Contrôle de l’évolution du coût de la chaleur bois dans le temps.

La facture énergétique en coût global est constituée de différents postes :

  • de l’achat de combustibles (fossile et / ou bois),
  • de frais d’entretien et de maintenance,
  • d’annuités d’amortissement des investissements.

La facture énergétique de référence (gaz ou fioul) est généralement constituée à plus de 80 % d’achat de combustible fossile. Elle est donc très sensible à l’évolution du cours de baril, qui dépend de paramètres géopolitiques difficilement prévisibles.

Dans le cadre d’un projet bois, le poids des différents postes limitent, de facto, les risques d’augmentation non maîtrisée du prix final de l’énergie:

  • Le coût du bois représente, selon le combustible biomasse et la typologie du projet, 30 à 40 % du prix ; s’il est garanti par le fournisseur de combustible au travers d’un contrat long terme, avec une indexation sur des indices CEEB et INSEE indépendants du cours du baril, son évolution est prévisible.
  • L’exploitation et le renouvellement des matériels représentent 30 à 35 % du prix et sont indexés sur les indices officiels de l’INSEE (main d’oeuvre, bâtiment, chauffage…); leur évolution est également maîtrisée.
  • L’amortissement financier de la chaufferie, du réseau et des sous-stations (aides déduites) représente 20 à 30 % du prix final de l’énergie ; c’est une valeur constante sur la durée d’amortissement des investissements.
  • Seule la part liée au combustible d’appoint (10 à 15 % du prix finale de l’énergie) est soumise aux variations non maîtrisées du cours du pétrole.

Du fait de sa structure, et si le maître d’ouvrage dispose d’un contrat de fourniture de bois sur le long terme, la facture énergétique du projet bois est donc plus stable sur le long terme que la facture énergétique de référence.

Notons que cet atout se traduit également par une flexibilité moindre (la réalisation de travaux d’isolation, par exemple, se traduit par une diminution relative moins importante de la facture énergétique).