Phénomène physique où l’eau contenue dans les fumées passe de l’état gazeux à l’état liquide

 

Le combustible bois contient une part importante d’eau (20 à 55 %), mobilisant une quantité d’énergie importante pour sa vaporisation. Les fumées, dont la température s’élèvent entre 180 et 200 °C, sont ainsi chargées en eau sous forme gazeuse. La condensation consiste à récupérer une partie de cette énergie correspondant :

  • d’une part à la chaleur sensible, qui correspond à l’énergie récupérée par abaissement de la température des fumées jusqu’au point de rosée de l’eau, restant à l’état gazeux ;
  • d’autre part à la chaleur latente, où le changement de phase de l’eau de l’état gazeux à liquide (condensation) restitue l’énergie captée lors de l’évaporation.

Il existe deux équipements capables de récupérer cette chaleur :

  • L’économiseur, qui valorise la chaleur sensible en améliorant le rendement d’environ 3 % (abaissement de l’ordre de 50 °C la température des fumées) ; n’autorisant pas le phénomène de condensation, il présente le double avantage de s’adapter à des réseaux de chaleur existants à eau chaude (90 °C – 70 °C), sans contrainte d’investissement ou d’exploitation majeure.
  • Le condenseur, qui permet une récupération des chaleurs sensible et latente avec des gains de rendement de 7 à 15 %. Cette solution plus coûteuse et complexe à exploiter, impose une installation de chauffage à basse température où les retours froids (< 50 °C) permettent d’atteindre le point de rosée (condensation). S’il n’existe pas de retours suffisamment froids, il est possible de mettre en place une pompe à chaleur.

La condensation constitue un « lavage des fumées », qui permet de s’affranchir d’un traitement par voie sèche (électrofiltre / filtre à manches) tout en respectant les seuils réglementaires d’émissions gazeuses et particulaires. Cette solution impose néanmoins une installation de traitement des boues et des condensats, chargés en éléments polluants.