Comment faire face à la saturation des ISDND et UVE pour traiter les déchets résiduels ?
Aujourd’hui, les Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) subissent une diminution de leurs capacités d’accueil, sans possibilité de renouvellement. En parallèle, les Unités de Valorisation Énergétique (UVE) sont à pleine capacité de traitement. Cette situation mène à un risque de saturation.
C’est dans ce cadre que l’Observatoire des déchets, de la ressource et de l’économie circulaire (OBDEC) a mené une étude sur le traitement des déchets résiduels. Cette lettre est une synthèse de l’étude régionale de l’an dernier qui complète le webinaire Étude régionale sur le traitement des déchets résiduels du 24 mai 2023 (disponible sur YouTube). Celle-ci a pour objectif de mettre en avant les stratégies d’adaptation pour faire face à ce risque de saturation et conserver un traitement local des déchets ménagers et assimilés normands.
Cette étude confronte 2 volets :
- Les quantités de déchets résiduels produits en Normandie incluant une prospective technique de 10 à 15 ans. Sont intégrés le renforcement des actions de prévention, le développement et la montée en puissance de filières à Responsabilité Élargie aux Producteurs (REP), le déploiement de la tarification incitative, du tri à la source des biodéchets et du tri « 7 flux » des Déchets d’Activités Économiques (DAE) sur les territoires.
- Les capacités de traitement des installations pour identifier les projets d’extensions des UVE, la montée en puissance de nouvelles filières (CSR – Combustible Solide de Récupération) et le maillage territorial des solutions à déployer.
Globalement, que montrent les projections normandes ?
- Les projections normandes montrent que les capacités de traitement de la filière « stockage » vont fortement diminuer dans les années à venir. À l’inverse, la filière « valorisation énergétique » verra ses capacités de traitement augmenter sans pour autant substituer totalement celle du stockage.
- En comparant les projections de capacités de traitement aux productions de déchets résiduels attendues. On estime que la Normandie sera autosuffisante jusqu’en 2030, sous réserve d’une diminution des productions de déchets.