Raphaël mène l’enquête sur les consommations de bois 🔍

Comme chaque année, dans le cadre du Plan bois-énergie en Normandie (PBEN), qui est une des cinq des missions d’intérêt général que nous menons, nous réalisons une enquête sur les consommations de bois des chaufferies industrielles et collectives en Normandie. Cette année, c’est Raphaël, notre alternant au sein du pôle énergies, qui se charge de cette enquête. On lui a posé quelques questions pour savoir comment il procède et on vous le partage juste ici !
En quoi consiste cette enquête ?
C’est une enquête annuelle sur les consommations de bois des chaufferies collectives et industrielles en Normandie, dans le cadre du programme d’animation de la filière bois-énergie en Normandie (PBEN), cofinancé par l’ADEME, la Région et les syndicats d’énergie normands. Comme chaque année, nous enquêtons les structures d’approvisionnement en combustible bois intervenant sur la Normandie, ainsi que certains maîtres d’ouvrage. Cependant, il y a une spécificité cette année puisque le bilan portera sur l’année civile 2024, contrairement aux années antérieures où ce bilan était réalisé en saison de chauffe.
Qu’est-ce que tu répertories comme types de données ?
On collecte :
- Les tonnages de bois livrés,
- La nature des bois livrés,
- Les structures impliquées dans l’approvisionnement,
- le mode de livraison,
- l’origine géographique des livraisons et le rayon moyen d’approvisionnement.
Donc tu dois jongler avec plusieurs interlocuteurs ?
Exactement ! Nous enquêtons de préférence les fournisseurs de bois-énergie qui peuvent être des agriculteurs, des exploitants forestiers ou des structures d’ampleur régionale voire nationale, à condition qu’ils aient été identifiés au préalable. Dans le cas contraire, nous nous tournons vers les maîtres d’ouvrages, ce qui nous permet également de disposer d’informations complémentaires sur les changements de fournisseurs, de pannes, ou simplement des informations manquantes sur la chaufferie en question.
Ce travail couvre-t-il toute la Normandie ?
Oui, dans le cadre du PBEN, notre objectif est d’inclure le maximum de chaufferies bois de Normandie, soit près de 430 sites ! Nous les identifions, vérifions leurs données et parfois, nous en répertorions de nouvelles.
Et combien de temps dure cette enquête ?
Nous avons commencé en février et nous sommes actuellement en phase de relance. Nous devons atteindre un taux de réponse suffisant avant de finaliser nos analyses. L’an dernier, le taux de retour de l’enquête était de 90 % en nombre et de 99 % en volume ! Nous allons prochainement passer à la phase « traitement » des données.
Concrètement, comment tu t’y prends ?
D’abord, nous envoyons des mails aux structures d’approvisionnement et aux maîtres d’ouvrage. On leur partage un bilan de l’année précédente et on leur rappelle les informations nécessaires ainsi que la méthodologie, accompagnée d’un questionnaire. Puis, nous relançons par téléphone pour obtenir un maximum de réponses. Toutes les informations sont centralisées dans un tableau de suivi avant d’être traitées puis synthétisées dans un rapport final publié sur le site internet et accessible à tous.
Parlons de l’objectif de cette enquête. Pourquoi est-elle si importante ?
L’objectif est d’obtenir une vision très précise de l’évolution des consommations de bois-énergie dans la région. Ça fait partie de nos missions dans le cadre du Plan bois-énergie en Normandie. Cette enquête alimente également l’Observatoire régional énergie climat air normand (ORECAN) qui publie notamment des informations sur la production d’énergie renouvelable sur le territoire.
Et si certaines structures ne répondent pas, qu’est-ce que cela implique ?
Une perte en fiabilité des indicateurs qui sont publiés puisque les données manquantes doivent être estimées. Certains sont débordés ou ne perçoivent pas l’intérêt de l’enquête. Il faut savoir que nous garantissons la confidentialité des données : nous présentons uniquement des résultats globaux à l’échelle départementale ou régionale et jamais pour une chaufferie en particulier.
Justement, pourquoi est-il crucial de répondre ?
D’abord, cela permet de mesurer la place du bois-énergie en Normandie et de répondre à un certain nombre d’idées reçues qui entourent ce secteur. Ça permet notamment de démontrer que la filière est structurée, que le bois-énergie provient majoritairement de la forêt (et pour 80 % du bois, de Normandie !) et qu’il est approvisionné dans un rayon moyen de 100 km. Plus nous avons de réponses et plus elles sont précises, plus nous pouvons présenter une synthèse fiable sur son développement. Il n’y a aucune répercussion, pas de données nominatives, juste un bilan global fiable et très complet qui bénéficie à toute la filière et dont peu de régions disposent. Allez y jeter un œil et n’hésitez pas à l’utiliser dans le cadre de vos activités !
👉 Retrouvez notre précédent bilan et notre nouvel état des lieux qui répertorie les chiffres clés du bois-énergie !
Laisser un commentaire