Contexte
En 2017, Biocombustibles SAS approvisionne une soixantaine de chaufferies bois Normandie. Ces installations génèrent environ 3 200 t/an de cendres dont la gestion incombe à la société.
Depuis janvier 2010, la norme NF U 44-051 exclut l’incorporation de cendres de bois dans les composts de déchets verts. L’ajout de cendres dans un compost reste cependant autorisé (arrêté du 12/7/2011) mais modifie de facto le statut réglementaire du compost enrichi qui est alors assimilé à un déchet.
Suite à ces évolutions, Biocombustibles SAS a mis en place un plan de gestion des cendres par épandage agricole dans le cadre d’une logique « déchets ». Le schéma de gestion développé au niveau régional s’appuie sur 6 plates-formes (1 en Seine-Maritime, 1 dans l’Orne, 1 dans l’Eure, 1 dans la Manche et 2 dans le Calvados) auxquelles sont rattachées un plan d’épandage. Cette organisation permet de valoriser environ 3 000 tonnes de cendres par an et atteint donc ses limites. Dans le cadre de la réflexion menée conjointement avec la société Bois Énergie France au travers du Schéma régional de valorisation des cendres, des nouvelles plates-formes de regroupement associées à des plans d’épandage vont être mises en œuvre.
Cependant, Biocombustibles SAS souhaite diversifier les voies de valorisation et deux alternatives à l’épandage agricole semblent envisageables :
- Le maintien d’une logique déchet avec un épandage dans le cadre de chantiers expérimentaux d’épandage de cendres en forêt à la suite d’une coupe rase,
- L’opportunité d’adhérer à une logique produit via l’homologation (cette procédure plus longue et incertaine ne fait pas l’objet de la présente étude : cf étude FERTICENDRE).
Objectifs
Cette étude vise donc à expérimenter l’épandage des cendres en forêt tout en respectant les démarches administratives. L’objectif de cette expérimentation est également d’analyser les opportunités et/ou les contraintes à une généralisation d’un épandage des cendres en forêt après coupe rase.
La méthodologie utilisée s’articule en 4 étapes :
- Démarches administratives nécessaires à la mise en place de l’expérimentation,
- Réalisation du protocole d’essai d’épandage,
- Suivi de l’épandage,
- Extrapolation vers un déploiement opérationnel à l’échelle régionale.
